Le projet de rénovation architecturale, les volumes retrouvés du bâtiment de Georges Labro, les lignes pures et l’accès possible à la première coursive pour le public, redonnent de l’ampleur aux espaces d’exposition. Le bâtiment est ainsi la première des œuvres exposée.
Notre proposition scénographique
est de minimaliser l’intervention scénographique pour laisser parler
le bâtiment et de jouer en souplesse et légèreté afin de garantir une fluidité de visite. La composition des constructions libére des grands points de vues et rythme la présentation des collections.
Dans cet écrin architectural la scénographie gère la lecture didactique et chronologique du parcours et permet le dialogue entre les collections dont
les dimensions varient du bijou de quelques centimètres à des aéronefs de plus de 38mètres..

Le parcours
L’exposition se déploie du part
et d’autre du hall d’accueil du musée, la salle dite des huit colonnes.
Dés l’entrée les visiteurs sont appelés par des grands titres qui identifient clairement les deux parties du parcours « Les Pionniers » et «La Grande
Guerre ». La signalétique est dans
une typographie rappellant celle de l’aérogare.
De manière à ne pas encombrer le champ de vision et à ressentir l’espace du bâtiment, la scénographie joue la pertinence, à la fois dans le nombre mais aussi dans la hauteur des constructions.
Un fil conducteur discret et élégant serpente dans les deux ailes de la Grande Galerie et accompagne le visiteur. Support didactique mais aussi dispositif de présentation d’oeuvres,
ce fil est le lien entre les aéronefs et les collections multiples du musée.
De cette manière, les collections de plus petites dimensions trouvent leur place dans le mobilier
qui les magnifient, les avions prennent toute leur ampleur et évoluent pleinement dans l’espace du bâtiment.

Caractères des deux espaces
Le basculement de situation
à partir des années 1910 marque
le passage de la partie « Pionniers »
à la partie « La Grande Guerre ».
très différentes. Le parcours de visite s’articule autour des collections suivant un guide linéaire léger
et flottant pour les pionniers alors
que l’approche est plus déconstruite, fragmentée pour la première guerre mondiale. Le premier est courbe, clair et lumineux déployant une narration
chronologique tandis que le deuxième est plus pesant et sombre.